Ils sont là. Allongés dans ce parc. Tous les deux.
ils ferment les yeux, dégustent la chaleur avec le corps, la lumière avec les yeux.
eux, en haut de cette butte, eux qui ne veulent rien d'autre que cette après midi, que ce kilo de fraises dégusté sur les bords de la seine, des fraises rouges et sucrées comme ses lèvres, sérrées dans un beau papier mâché brun.
rien d'autre que cette lumière qui plisse le coin des yeux, que ce ciel nu, que ce vert qui sent l'été, qui chatouille le bas des reins. rien d’autre que croire en soi. qu'oublier les autres. rien d'autre qu'avoir soif, sans vouloir boire. que regarder les enfants en train de courir, courir le corps penché en avant, les sandales rattrapant la tête. se demander où ils vont s'arrêter
et encore cette lumière. une lumière jaune crue. une lumière qui fait mal aux yeux, qui donne le vertige, qui change les couleurs. qui brûle les dalles de la petite impasse. qui souffle la poussière. qui sèche la terre. une terre sourde. compacte.
Ces corps dans la chaleur d’une après midi d’été. ils ne se tiennent plus tête. ils ont perdu la cadence.
Et ils sont là. je les vois. eux, c'est lui avec moi.
et moi j’en veux encore.
je veux être là
ivre de tout ça
rien que de ça.
Pauline croze - tita
'Y a pas à dire. J'aime. :)...
c'est drôle ce texte me fait penser à Space Oddity de David Bowie... "And I'm floating in a most peculiar way"... c'est très sympa, j'aime bien. juste un truc si je puis me permettre: on dit "je les vois" pas "je les voit" :). ciao!
lise > merçi. toi même tu sais. ;)
rimbe > j'aime beaucoup cette chanson. ça me fait d'autant plus plaisir. c'est aérien. merçi.
et pour la faute, c'est corrigé. :) et surtout permet-toi, si ton oeil attentif et rimbaldien en voit d'autres. =)