25 décembre 2006
deuxième (modeste) tentative
par
là.
suivez moi si le coeur vous en dit.
15 novembre 2006
à travers temps
se plaire dans cette routine parisienne, parce que c'est bien de sortir de devoir sur table en papotant, en se disant que c'était difficile et qu'on a rien compris, et puis slalomer entre les voitures qui klaxonnent au carrefour paralysé, parler fort à cause des marteau-piqueurs et autres musiques citadines, et rire tellement la circulation est chaotique, se dire que le piéton est roi.
nous sommes rois .et je connais le trajet par coeur, on va arriver chez lui, manger en vitesse, et il va faire le clown pour nous faire rire. et après on ira au café s'assoir sur des fauteuils bancals. et il y aura des grains de sucres sur la table en bois vernis. et des cendres en dehors du cendrier. et de l'eau renversée. toujours. parce qu'on reste des enfants. autour de cette table, les semaines s'écoulent. et nos paroles, lancées dans le vide oppressant, nos paroles cherchent à s'accrocher.
et chaque fois que la grande porte s'ouvre, battante, il y a l'odeur de l'hiver qui entre.
05 novembre 2006
look at me i'm misty
demain retour au lycée et accessoirement bac de sport, pentabond, à savoir s'élancer, faire un pas à cloche-pied puis 4 bonds plus ou moins gracieux, et enfin attérir dans le sable humide qui colle aux pieds. au cours de sport il fait généralement froid et la prof est toujours royalement désagréable : "zéro. recommence." avec elle, les explications, les conseils, les encouragemments, c'est toujours " si tu fais ça... c'est zéro. si tu fais si, c'est zéro." dire plus deux trois mots non chiffrés à un élève reléve pur elle du miracle. elle est de celles qui savourent leurs vocations d'enseignantes pédagogues.
à part ce détail olympique, les post-it s'acculument et mon bureau est dans un état critique. et c'est décidé, à noel je demande la carte mk2 illimitée, pour passer mes journées au cinéma.
edit : nouveau lien musical là-bas à droite :)
04 novembre 2006
la bohème ce désespoir en café crème
je rentre de cette soirée chez G où les bouffées de cigarettes se mélangent aux verres couleurs fluorescentes, où les gens rient fort, où on mange des raisins puis des lasagnes et après des patisseries orientales achetées en face. Je rentre de cette soirée et entre la station liberté et l'École vétérinaire, là où le métro sort l'espace d'un instant du sous sol noir, et passe au dessus de la seine, et le plafond vert du wagon sépare divise en deux un autre espace plus célèste. à gauche les nuages clairs sur un fond noir sont d'une transparence froide et iréelle. à droite le brouillard blanc lacté me surprend mais déjà les lèvres sombres et épaisses du tunnel se referment sur le train, et les fronts posés sur la vitre sale ne sentent plus qu'une vibration éléctriquement régulière.
"te voilà. les yeux fermés, debout sous la pluie. jamais tu n'aurais imaginé faire une chose pareille. tu ne t'es jamais vu comme.. je ne sais pas comment le décrire, comme ces gens qui aimement s'absorber dans la contemplation de la lune, ou qui passent des heures à regarder les vagues ou le coucher du soleil.. je suppose que tu vois de quel genre de personne je veux parler. peut être que non. peu importe, d'une certaine façon tu aimes te retrouver ainsi, à lutter contre le froid et à sentir l'eau s'insinuer peu à peu sous tes vétements jusqu'à atteindre ta peau. et à sentir le sol s'amollir doucement sous tes pieds, et l'odeur et le bruit de la pluie qui crépite sur les feuilles.. toutes ces choses dont on parle dans les livres que tu n'as pas lu."
08 octobre 2006
une chute continue de gouttes d'eau fait, dans la vapeur des vitres, comme un petit sentier dans la neige
on a fait un tour de manège sur la grande place de strasbourg, on acheté des sucettes à la "cure gourmande" de la rue piétonne, qui ressemblait un peu à la confiserie de Willy Wonka, avec ces couleurs acidulées qui colent aux dents et colorent nos lèvres. On a aussi mangé à l'alsacienne, avec G qui nous faisait rire en avalant sa tartine de réfort. on a couru dans les couloirs de l'auberge à 2 heures du matin, on s'est serré à 10 dans une toute petite chambre, et entre les mains passaient des bouteilles de mauvais coktails et des oursons à la guimauve. on a rit avec les deux allemands qui été coincés dehors en caleçon, parce qu'il avaient laissés les clés dans la chambre. on a enfreint les lois. on a but de la bierre aromatisée au pain d'épice. on a marché pendant des heures, on a écouté les débats du conseil de l'europe en 46 langues, on tournait sans cesse le bouton pour passer du yougoslave au finlandais. et dans le train, on lisait les inrocks à haute voix, et on a joué aux cartes en se racontant des histoires. et cette délicieuse parenthèse strasbourgeoise s'est refermé.
03 octobre 2006
"Un oiseau enveloppé de brumes, comme s'il rapportait des morceaux d'un nuage déchiré à coups de bec"
demain, ce sera Strasbourg avec les TES, premier voyage de classe depuis Belle-Île en CM2, où nous passions nos matinées trempés jusqu'aux genoux dans une mer glacée et salée, mer que nous ne savions apprécier. je me rappelle, on avait faim et ce goûter, qui se résumait à un gâteau sec et un gobelet d'eau légèrement rosée par un semblant de grenadine, bizarrement à quatre heures tout le monde pensait à sa maman. une fois, seulement, on est parti en balade et là c'était très beau. la mer et le ciel emmêlés d'un côtés, de l'autre le jaune d'une fleur de saison que je vois encore. on était avec muriel, l'instit' que tout le monde aimait : elle est de celles qui osent lire des passages du ventre de paris de zola, à une classe de primaires, et ça marchait. c'est elle qui m'a donné le goût de la lecture. elle avait une facon de lire, de prononcer les mots de sa voix grave, de leur donner tout leur sens. la classe de mer, c'était aussi l'époque des premiers namoureux. il y avait celles qui dansait leur premiers slows sous l'oeil observateur des copines. mon premier c'était sur que je t'aime de johnny.
aujourd’hui, c'est les places pour vincent delerm à la cigale. c'est aussi un des premiers jours gris de l'année. quand je sors le matin, la nuit n'est pas encore tout à fait partie. les autos glissent sur l'avenue, les reflets du feu rouge sur l'asphalte mouillé. et l'humidité se colle un peu partout. au bout des doigts, dans les claquement de portes, les mèches qui frisent.
hier, découvrir le journal de jules renard, lu par fanny ardant et jean louis trintignant sur les planches de théâtre d'à côté. une vraie petite merveille. je conseille à tous.
en tout cas, demain sera à strasbourg, et je crois que je vous raconterai, parce que je reviens dépoussiérer ce coin du net. de retour pour quelques temps.