de cette journée, je retiendrai :

Le café trop sucré, au mécano, ce midi. les sourires aux gens qui passaient devant nous, pressés. et quand on a regardé l'heure sur son portable, qu'on s'est dit qu'on avait 45 minutes à déguster ici, maintenant, en autres cafés trop sucrés, en regards en l'air, en phrases qui ne veulent rien dire, en histoires drôles sans chute, en carambars au caramel, en temps qui passe, tout simplement.

Et puis, un peu plus tard, quand j'ai vu ses yeux tristes. et qu'il m'a dit qu'il en pouvait plus. et quand je savais pas quoi lui répondre, parce que les mots ne venaient pas, parce que tout me semblait trop maladroit. mais que je malgré ça je comprenais tout, et que je voulais qu'il sache que j'étais avec lui, que j'voulais, comme dis l'autre, prendre un peu de sa douleur

Et aussi, entre les deux stations de métro où il y a un peu de réseau. La minute pendant laquelle j'attendais la petite barre sur l'écran, pour lui envoyer le texto. Et au moment où enfin, elle vient, cette foutue barre, je veux appuyer sur envoyer, mais là -bip bip-
c'est lui, il m'envoie un texto au même moment, pour me dire exactement la même chose.

si ça c'est pas de la télépathie, c'est franchement magique


Tout à l'heure j'ai eu l'impression que tous les sons se détachaient les uns des autres et qu'ils entraient dans ma tête trois fois plus fort qu'à l'habitude. ma tête était tout engourdie, et puis mes muscles tout chauds, tout bizarres.
Y avait un p'tite musique de fond, la voix sublime de bob dylan. la pluie sur la vitre avant, et tout était en nuage derriière la buée. il y a avait les traces d'un coeur que quelqu'un avait dessiné, du bout des doigts, comme ça. et les feux des voitures c'était des nuages rouges, plus de contours, l'eau effacait tout et il y avait de la mélancolie dans l'air.

Et je repense à ce qu'elle m'a dit. il aurait parlé de moi.

alors je me laisse porter par les rêves éphèmères, la pensée que peut-être bientôt, il sera là, tout près de moi. en chair et en os. en rires et en bisous tout doux. en paroles. en regards.
j'en ai tellement envie.

et puis et puis.
Et aussi. et si.



p.s. : rien pour l'Enfant des Frères Dardennes. je fais la gueule à l'Académie.

clarika - joker
da silva - décembre en été
bob dylan


tout à l'heure je me suis dit que se serait bien si j'enlevais mes lentilles, parce que je voyais la crise de gratouille aigüe des paupières arriver, et que j'avais pas envie de me retrouver avec les yeux en charbonite, comme dans la pub yves rocher. Une fois enlevées, je me mets à la recherche de ma deuxième pair d'yeux, à savoir mes lunettes. Impossible de mettre la main dessus. sous mon lit, rien. dans le tiroir de la salle de bain, rien. sur le rebord de la baignoire, rien. au fond de mon sac, rien. dans le cagibi, non plus, ni même dans le frigo.
et puis là, tout d'un coup, une idée de génie. maman a rangé ma chambre aujourd'hui.
elles doivent être dans mon étui à lunettes.


{ ui, ma mère range ma chambre parfois. et alors ?? }
:)



J'ai pas envie d'y aller. Une fois encore, j'ai mal dormi. une fois encore, j'ai peur. J'ai l'impression que demain matin, je vais étouffer dans cette salle de classe, l'athmosphère stressante, le paris si changeant ; du gris du gris du gris et tout d'un coup un bout de ciel, là, ça fout la nausée. Et la rue glaciale, le métro qui transpire, les odeurs désagréables dans les couloirs, et les viennoiseries. beurk. Et trop de choses dans les mains, le sac, le gilet, le bouquin, le journal, le labello, le portable, un mouchoir, tout ça en même temps, et l'impression de ne rien contrôler. dans la tête ce sera encore pire.
et puis ces 4 stupides bises 2 fois par jours, dans le vent. sans sentiment, par habitude.
et le temps qui file entre les doigts, des doigts qui n'osent pas.
et toujours courir, courir derrière les jours de la semaine. et samedi, au bout de la course, souffler.


cette fois, il va falloir s'y mettre. Trois chapitres de géographie, et un d'histoire. et puis une écriture d'invention de français. J'adore écrire, j'adore le français, mais au moment même au j'enlève le capuchon de mon stylo plume, je vois la tête de ma prof, un grosse tête avec une grosse touffe blonde qui flotte au dessus, un égo surdimensionné, des idées déplacées sur la banlieue, un manque total d'impartialité, et cette manie insupportable de ne pas nous laisser finir nos phrases. Le cours consiste à faire des rébus pour nous faire deviner des mots. génial. et donc là, en débouchant ce foutu capuchon, ça bloque. bizarement.
bref, tout ça pour dire que la rentrée approche, et son paquet de soucis avec. En plus je suis enrhummée, il n'y a plus de mouchoirs. Hier soir, je respirais par la bouche j'ai mis 1h30 à m'endormir. Youpi.

Sinon, hier soirée chez J. Quinze ados révoltés dans une chambre. Enfin, quinze enfants. Beaucoup de musique, comme d'habitude. Et puis il nous a fait un énorme milkshake banane choco. avec une vingtaine de pailles à l'intérieur. on a tous bu en même temps, le plus vite possible. Après, il y a eu de la bière sur la moquette, des briquets qui disparaissent, et qu'on retrouve entre deux coussins.
et puis en rentrant, j'ai souris en lisant les comm' laissé par cetrains, parce que ce sont ceux dont je lisais les articles avec admiration, au tout début, qui me laisse de gentils messages. j'me suis demandé comment mes p'tites blog'stars ont fait pour attérir ici. :)

bande son : L'indécision - da silva + Paranoid android - radiohead
ciné : marock, la double vie de véronique, fauteuils d'orchestre


demain, je me lèverai tôt. Je me suis promis de ne pas mettre le réveil pendant des vacances, question de principes. Afin d'utiliser l'horloge biologique qui parait-il, bouillonne à l'intérieur de moi, je me coucherai tôt ce soir. Je prendrai une fois levée un petit-déjeuner équilibré, comme ceux qu'on voit dans les cuisines à Ikea, avec plein de beaux fruits, et du müesli. Histoire de. À 10h, j'irai travailler à la bibliothèque (une grande, une belle :) Dans le métro, j'écouterai du Cali, et je lirai quelques pages d'Albertine disparue. Et là, entre deux longues phrases, je relèverai la tête pour scruter les visages autour de moi, et puis j'imaginerai la vie des gens, où ils vont, à quoi ils pensent. Quand j'aurai accompli mes devoirs de lycéenne sérieuse, je prendrai un jambon beurre. ou un niçois. et puis j'irai au cinéma. ah.
Métro Parmentier. j'irai m'enfumer avec eux. on hésitera entre pomme et menthe et puis on choisira le narguilé à l'orange, finalement. Mohamed viendra nous serrer la main, et il prendra de nos nouvelles, avec ce sourire freedent qui lui si va bien. On parlera, les jambes en tailleur, on rêvera aussi, un peu. On sera bien.
et avant de partir, on comptera les pièces jaunes étalées sur la table en céramique, on fouillera les fonds de poches.
une fois dehors, il fera froid. je marcherai vite vers la bouche de métro. j'aurais les joues toutes rouges, ça m'énervera. Posée sur un des strapotins, je remettrai du cali, et encore quelques lignes by Marcel. Et il m’enverra un texto.
On r'met ça?


merde quoi

Pourquoi faut-il toujours que j'imagine, que je mette tout plein d'espérances dans quelque chose, que je rêve à des scénarios merveilleux, que je sois si pressée d'y être, que j'y crois, confiante, en souriant?
c'est toujours pareil.


{ Nous partageons ce goût commun pour les grandes illusions. }


Il faudrait que j'arrive à ne me soucier de rien, à arrêter de penser, parfois. Parce que les belles choses arrivent au moment où on s'y attend le moins. et aussi parce qu'idéaliser, ça use.

Au fond, je savais que ça ne pourrait pas se passer comme je l'avais imaginé. Mais je ne voulais pas me l'avouer. Je repoussais la douleur que j'apercevais là-bas, encore loin. Je la repoussais, me doutant bien que si je ne l'acceptais pas, elle allait revenir encore plus forte, plus grosse, plus percutante.
-A quoi sert que l'heure n'ait pas sonné encore si nous ne pouvons rien sur ce qui s'y produira ?-
Voilà le pire. Cette attente. C'est le temps à l'état pur.

Après, ce qu'on redoutais arrive. La réalité, dans un regard, un geste, un mot, remet tout en place, d'un coup net, sec.





J'avais un ticket avec toi..


mais il m'a glissé des doigts


*


1. Attrapez le livre le plus proche de vous, allez à la page 18, qu'y a-t-il d'écrit à la 4ème ligne ?
-fours de Combray- d'avoir eu à diner d'Alibaba; lequel-

2. Etirez votre bras gauche aussi loin que possible...
une pochette de feutres, des feuilles toutes gribouillées

3. Quelle est la dernière chose que vous ayez regardé à la TV ?
un film stupide, "lolita malgré moi", à 4heures du matin, à une soirée d'anniv

4. Sans vérifier, devinez quelle heure il est :
21h00

5. Maintenant, vérifiez, quelle heure est-il réellement ?
20h43

6. En dehors du bruit de votre ordinateur, qu'entendez-vous ?
je te manque - albin de la simone

7. Quand êtes-vous sorti pour la dernière fois ? Qu'avez-vous fait?
hier soir - soirée chez une amie avec des amis :) - glandouillage, poker, chansons de bénabar, papotage et cigarette roulées tabac belge à la cerise :)

8. Avant de commencer ce questionnaire, que regardiez-vous ?
les horaires de ciné pour demain

9. Que portez-vous ?
un pull blanc rayé et mon jean préféré

10. De quoi avez-vous rêvé cette nuit?
comme souvent, je ne m'en souviens plus.

11. Quand avez-vous ri pour la dernière fois ?
Tout à l'heure à séphora, quand tout les parfums avait une odeur citronnée, et qu'aucun n'était vraiment MASCULIN, et que la vendeuse savait plus trop quoi nous faire sentir
et aussi quand on a gouté la confiture aux vertus aphrodisiaques

12. Qu'y-a-t-il sur les murs de la pièce où vous vous trouvez ?
un grand plan de métro, une carte postale, une photo du menhir express, un emploi du temps, un miroir, une horolge, la couv' d'un "ciné revue" de 1951 trouvée dans une brocante aux buttes chaumont, et beaucoup de photos

13. Avez-vous vu quelque chose d'étrange aujourd'hui ?
un moustique au mois de février

14. Que pensez-vous de ce questionnaire ?
il y a là un effort d'originalité

15. Quel est le dernier film que vous ayez vu ?
au ciné? euh, l'enfer

16. Si vous deveniez multi-millionnaire dans la nuit, qu'achèteriez-vous ?
un énorme appart boulevard st michel, un qui donnerai sur le luxembourg, où j'organiserai de grosses fêtes avec des macarons au chocolat, du tabac à la cerise, et du champ' à volonté
et une carte mk2 illimitée, plein de fringues, une coiffeuse perso, un iMac, des bouquins, des dvds, une caisse, une tente..

17. Dites-nous quelque chose que nous ne savons pas à propos de vous :
je carbure au camenbert
et j'ai rendez vous chez le banquier le jour de la st valentin (comme quoi il s'agit vraiment d'une fête commerciale :p )

18. Si vous pouviez changer une chose dans le monde, en dehors de la culpabilité ou de la politique, que changeriez-vous ?
les bouchons sur le periph, les grèves de métro, la nausée après l'alcool, la triche au poker (quoique), le prix du pop corn, et aussi tout ces vacanciers qui se cassent, foulent, luxent bras et jambes dès le premier jour de vacances à la montagne

19. Aimez-vous danser ?
ouii

20. George Bush :
je passe

21. Quel serait le prénom de votre premier enfant si c'était une fille ?
Berthe

22. Quel serait le prénom de votre premier enfant si c'était un garçon ?
Théodule

23. Avez-vous déjà songé à vivre à l'étranger ?
oui

24. Que voudriez-vous que dieu vous dise quand vous franchirez les portes du paradis ?
mon nom est Bond.. James Bond..



Un dernier plan et voilà
L'histoire se finit comme ça
Un travelling arrière, Quartier latin
Sur le générique de fin
Ca finit toujours comme ça
Sur les violons de Vladimir Cosma
Au Luxembourg, dans la poussière
Et sur les trottoirs à l'envers

Un dernier plan et voilà
La vie se passe comme ça
Des travellings arrière, des horaires de train
Et puis le cimetière de Pantin

La vie a passé comme ça
Sur les violons de Vladimir Cosma
Au Luxembourg, dans la poussière
Et sur les trottoirs à l'envers

Un dernier plan et voilà
L'histoire se finit comme ça
Et la nuit s'arrête, la lumière s'éteint
Sur le générique de fin


J'ai un voile devant les yeux. Vous savez, ce voile qui apparait après les nuits sans sommeil, les nuits passées dans un appart, à une fête d'anniverasire. Une de ces nuits qui semble détachée de la réalité, pendant laquelle il arrive des choses pas ordinaires et un peu magiques, sur une musique de fond qu'on avait oublié. Et trop vite, le voile se dépose, avec la lumière du matin. Il sera là pendant une journée, nous rappellant que ces moments sont encore là, tout près.
J'ai un arrière goût amère, car je sais que c'est la fabrication des souvenirs qui se cache derrière ce voile. Ils sont cruels, les souvenirs. et tristes.

Air - Playground Love


J'ai du retard dans notre programme. C'est toujours comme ça, au moment où on voudrait que tout aille vite, il y a tant de choses à faire. Et quand on a le temps, tout cela agace et on repousse.
Mais ne t'inquiète pas, j'arrive. Je sors, parce que je veux respirer cette odeur du printemps qu'on a cru voir dans le ciel bleu du matin.
Si je trouve le parfum dont nous parlions, je fermerai les yeux et je serai heureuse. Pour une fois, je marcherai moins vite, et j'imaginerai le mois d'août qui nous attend.
Si non, je me rapellerai que ce genre de signe veut toujours dire quelque chose. je saurai alors que c'est pour bientôt.
je suis si impatiente.


Hier soir, je décide de jouer le jeu de la boîte branchouille.
Quand je dis branchouille, je parle de ces boîtes parisiennes qui accueillent les 16-19 ans, ces jeunes 'dorés' impubères qui se disent très "clubbeurs". Bon, c'est sympa, mais à (très) petite dose. Très vite, il y a overdose de cette cool attitude assez insupportable. On vient, on boit du champagne, et puis on se sent super fashion, le genre 'wow les mecs, je suis so style, j'assure'. A partir de là, on s'arrange pour trouver une minette ou un minet, et on se bécotte, un quart de fesse sur un tiers de fauteuil, jusqu'au petit matin. C'est beau l'amour.
le plus drôle : il fait 32°, tout le monde transpire en se tremoussant, il ya de la buée sur les glaces, la queue devant les robinets, la peau qui brille, des glaçons dans les bouches, un flyer en guise d'éventail. mais lui, il persiste : Non, je n'enleverai pas mon pull Ralph Lauren. Plutôt MOURIR de chaud.


08 février 2006

Laisse-nous rêver

Ce matin dans le métro, y avait une femme aux cheveux gris. Elle refusait les places assises qu'on lui proposait, elle tenant à rester debout, devant son mari qui lui avait cédé à la fatigue, et goûtait aux joies du strapotin. Et puis elle s'est mise à parler, de choses simples, qu'elle irait 'au pain' et aussi q'elle avait acheté une nouvelle sauce pour la dorade fumée, et qu'elle se demandait ce que ça allait donner. Enfin, faut quand même savoir que la sauce habituelle manquait un peu de citron.

On pourrait surement trouver beaucoup de charme à cette routine, mais bon. C'est pas vraiment comme ça que j'imagine mes beaux jours. Bien sûr qu'il faut ce genre de confort, ça fait du bien, faire son p'tit marché le dimanche, se préocuper. est ce qu'on en sera tous là un jour ? on devrait pouvoir choisir, vraiment. réellement.

moi, j'veux enjamber l'horizon.


The food that I’m eating
Is suddenly tasteless
I know I’m alone now
I know what it tastes like
So break me to small parts
Let go in small doses
But spare some for spare parts
There might be some good ones


07 février 2006

Rien qu'une fois.


a Girl and a Fringe

Il est bien connu que quand une fille n'a pas le moral, un petit détour par le coiffeur fait toujours du bien. J'ai testé cela pour vous, aujourd'hui. Résultat? Positif. Une frange pour un look 70's, et nous voilà repartis. D'abord se regarder dans les vitres du métro, je ne me reconnais pas, on ne dirait pas moi, et c'est justement ça qui me plait.
Et puis là, un signe. Je retrouve une photo de moi, 8 ans, posée le plus bel étalon du manège, toute contente. et là, la même frange.

c'était donc bien moi.


06 février 2006

Chewing-Gum

j'aime bien les vacances

Quand le temps s'étire. On se dit qu'on peut se permettre de ne rien faire, penser juste pour imaginer, stopper cette insupportable anticipation cérébrale, celle qui enlève le goût aux choses toute simples.

Place de la Bastille. les célèbres marches de la bastille sont à l'heure de pointe. les babas toutes en couleurs qui attirent les regard, leurs pieds trainent à terre. ou plutôt la bande d'étudiants comme il faut qui attend l'un d'entre eu pour une séance au mk2. Une impression d'isolement au milieu de cette foule, une sentation de sans retour, et une certaine tristesse. La séance de 20h30, des coups de feu, des mains qui se crispent, un corps qui sursaute. et puis, un rire.

et un diner au café, trop de vinaigrette dans la salade, plus assez de pain blanc. Profiter alors de la générosité de la voisine, qui grille la 5eme roulée depuis le début de son croque monsieur.
Pourquoi cette manie de mettre des télévisions dans les p'tits restos pas chers ? le foot, les clips de rai algérien, les pubs Bio de Danone (ou plutôt activia) maghrébisées, ça fait sourire, mais bon.

Et là je repense à il y a quelques années, à cette époque où j'aurais ris longtemps, où une idée comme ça aurait été reprise, réutilisée, brodée, sans peur de l'overdose. je me dis que c'est peut-être ça "grandir", choper ce foutu "sérieux", qui est là. toujours trop vite.