une énergie formidable se montre avec ces derniers jours de juin. alors que toute la nuit, la pluie rafraîchit nos villes, je me sens d'attaque, avec j. et i. on prépare les solidays qui arrivent, je ne pense plus qu'aux trois jours de camping, qu'à voir tout ces gens sur scène, bénabar, anis, cali, archive, les dandy warhols, et tant d'autres. et nous désaxer toutes les trois, ça me envie d'écouter du rock. je rentre dans une parenthèse, je lis les correspondances de Colette sur un fond de strokes, d'arctics monkeys; et ce soir je vais voir paris je t'aime, et je réviserai un peu, et je me demanderai qu'acheter avec l'argent qui arrive sur mon >compte. des bouquins, des pantalons, des sorties. je fais des compiles pour tout le monde, je me lève tôt pour ne pas en perdre une seconde. cette soudaine légèreté parce que tout s'accélère et j'oublie trop souvent de prendre mon temps.




un supermarché de banlieue. une fille avec des écouteurs sur les oreilles, qui observe le monde, à moitié là. ce quotidien, ces courses qui sont toute leur vie. les femmes voilées qui achètent une boite de 3 kilos de biscottes, la jeune trentenaire équilibrée, qui sort du jogging et va s'acheter le jus d'orange et le muesli pour son petit déjeuné équilibré du matin, qui se cache sous cette stabilité des magazines. et des phrases qui naissent, inattendues, entre la caissière avec sa belle veste rouge, et le monsieur à l'accent yougoslave. la caisse refuse d'obéir, ses vrombissements font mouche. alors le monsieur à l'accent yougoslave veut faire sourire la dame à la veste rouge. alors, parce qu'il la trouve charmante, ici et maintenant, il lui dit que toutes ces machines font la tête, que ce serait plus simple avec un stylo, qu'il aurait préféré son écriture, il aurait voulu qu'elle trace les chiffres 'de sa belle main'. et son visage rougit, ils se taisent délicatement. alors qu'elle appelle le 'roller'. elle plonge ses yeux dans les touches grises du clavier téléphonique, posé sur ses larges cuisses. elle veut échapper à ce moment qu'elle trouve quand même délicieux. elle sent sa présence. lui, sourit du coin de l'oeil. enfin, quand elle dépose sur sa grosse main les pièces, elle sent sa chaleur à travers les fins papiers, fraîchement tapissés d'encre. il souhaite une 'bonne souarrrrrée', d'une voix grave et horriblement sensuelle. il se retourne et elle voir son corps qu'elle voudrait avoir là tout près. mais il reprend sa marche et s'enfonce dans le monde, se perd entre les trentenaires équilibrées, les femmes voilées du supermarché.

edit : j'ai sans doute trop fait mumuse avec mes codes et voilà que la page des commentaires est toute moche, je n'arrive plus à refaire comme avant :'( help (vous pouvez quand même laisser des ptits mots, si vous lisez, hein ;) et puis si quelqu'un saurait m'aider..
edit2 ; problème résolu. merci lise ;)


elle a cette fâcheuse manie d'être parfaite. elle est d'une beauté particulière. elle est brillante, elle sait écrire. elle parle un anglais irréprochable. avec l'accent british dont chacun rêve. elle est sympathique. elle est drôle, naturellement. elle a bon goût. elle a les dents droites et blanches. elle lit Tolstoï. elle n'a pas peur de parler en public, elle. elle fait ça bien, elle dit des choses intéressantes. elle n'est jamais prétentieuse. elle vous donne l'impression d'être unique. elle est attentionnée. elle impressionne. elle n'oublie jamais de vous dire des gentillesses, et elle est sincère. elle plait. elle est de celles qu'on oublie pas, qui ne passent pas inaperçues.
elle est quand même énervante, avec tout ça. des fois, on se dit que ses sourires, elle les distribue. parce que c'est pas possible autrement, toute cette générosité affective. qu'elle fait ça pour elle, pour se sentir aimée. peut-être est elle positivement impersonnelle. peut-être que derrière cette carapace elle a un peu peur au fond.
et on essaye de se convaincre, de ne pas se laisser impressionner. on essaye de moins l'aimer, mais on n'y arrive pas. elle est là et on y croit.


dites, je crois que la blogophère est en vacances.


( et moi, je n'arrive pas à écrire. chaque mot me fait mal, et sonne faux )


edit : les épreuves se sont plutôt bien passées. les maths étaient plus que facile, les sciences surprenants.
et le français.. ah.. le français.. j'ai composé sur un poème d'Henri Michaux La Jetée. je crois que ça va. on verra.
un vrai post très très bientôt. hier fut une journé intense.


ce 2 juin marquera enfin le début de l'été. avec I. on a décidé de faire comme si il était déjà, on refuse les imper, les parapluies et les écharpes. non, pour nous ce sera les couleurs acidulées, les cheveux mouillés, s'allonger dans l'herbe, et attendre l'odeur de chevrefeuille.
ce week end sera entre parenthèse, une parenthèse festive, dansante, et alcoolisée. je veux oublier les révisions du bacs, aller à l'anniversaire de T. avec tout le monde. voir comment va se passer la rencontre entre mes amis d'ici, ceux de là-bas, tellement différents. et lui choisir un cadeau, à mon tour. prendre le train, aller loin mais retrouver la seine, toujours la même. sortir à 5 heures pour voir le lever du soleil, comme l'année dernière, avec les yeux engourdis et les mains qui sentent le tabac. leur sourire sans raison. chanter des vieilles chansons et danser au milieu de la chaussée, les corps libérés, se tenant la main, en ce premier mois d'été. être lyrique et euphorique. et au matin, rentrer, et dans l'air frais du quai, sur les fauteuils pâles de la gare, fermer les yeux, la tête sur son épaule.